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26 juillet 2017

TERRE NEUVE ou NEW FOUNDLAND

 

Arrivée à Terre Neuve magique, l'accueil , la musique : du Gospel country' 

De Ingonish au Nord de Cape Breton le vent d'ouest et la houle  nous font surfer à 8 noeuds à travers le Cabot Strait. Avec un ris et le génois un peu enroulé le vent d'ouest  a 22-23 noeuds de moyenne nous propulse au Nord  et vient nous déposer délicatement au phare d'entrée de Port aux Basques.      Pendant la traversée dans mes rêveries maritimes je me disais " je suis sûre que si on tombe à l'eau c'est possible, si on y croit vraiment et que l' on appelle, qu'une baleine ou un dauphin vienne nous prendre sur son dos pour nous ramener sur la berge..." à ce moment précis trois grands dauphins passent en faisant des plongeons à côté de nous , on voit leur long corps souple ondoyer sous la surface ...On n'en avait vu qu'une fois cette année dans le St Laurent.  Bon je n'essaierai pas pour autant     Avant d'atteindre le Cap Channel Head la Gazelle a reçu un appel VHF... c'est un peu émouvant ...le ferry de Sydney " Blue Puttees" loin derrière avance à 16 noeuds, arrivera en même temps que nous et demande le passage dans le chenal d'entrée ...Nous affalons les deux voiles pour ralentir notre navire et le laissons passer : Seigneur oblige. Le Ferry s'enfonce dans la Baie son quai est au fond à droite en entrant dans l'enceinte du port délimitée par la presqu'île à droite la terre à gauche et deux digues de pierres qui en finissent le cercle  

En aval du port ferry, à droite également, un petit port de pêche et un quai public libre. D'un côté un joli côtre américain du Maine. Le jeune équipier vient au bord du quai nous proposer de déhaler son bateau pour nous laisser de la place mais Michel dit que de l'autre côté c'est bien pour nous. Ils viennent prendre nos aussières le jeune et le vieux: son grand pere ? , le propriétaire ? Le grand jeune homme blond est ouvert, sympathique, simple et beau ...Hélo !

Partis à 7h 15 du matin, après une 1/2 heure de nage à côté de la gazelle, nous accostons à 18h, 75 miles parcourus en 11h c'est une bonne moyenne. Le concert de Gospel sur la place à côté du quai nous attire, nous rangeons rapidement le bateau et reprenons l'amarrage, rajoutons des défenses, qui servent à protéger le bateau du quai et nous allons nous asseoir sur les gradins. Le public est clairsemé, des terre neuviens, quelques touristes. La population n'est pas communicante comme au Quebec, et semble avoir une vie rude. Peut-être souffrent ils aussi de l'ennui dans cette contrée aride et assez isolée et où la pêche est strictement réglementée depuis le moratoire sur la morue dans les années 1980-1990 . Il y a pas mal d'obésité.  Le concert est très beau et les artistes se succèdent et sont  de qualité jusqu'à 20h30 ... quand le soleil descend derrière la colline il commence à faire froid. La petite bourgade est construite sur la presqu'île de Channel Head, des baraques en bois de toutes les couleurs semblent posées au hasard, pas de centre ville,   Disposition un peu anarchique. Les maisons s'étendent le long de la côte intérieure de la presqu'île et sur les petites collines pelées  qui en forment le relief. Une promenade en bois longe le bord de mer entre le port de pêche et le port à ferry...L'eau est très claire et très froide ! Pas de bain Un petit restaurant propose des fish and ships très bons. Après cette grande journée en mer et un beau concert notre couchette est accueillante...                                                    Lundi 24 juillet: Journée travaux, entretien. La pompe eau douce, le système hydraulique de la dérive, l'évacuation de l'évier, ménage ... Contents de nous après un rapide déjeuner nous allons prendre un café au petit Resto du port et nous connecter à la WiFi. Un petit tour sur les hauteurs nous montre la mer des deux côtés, le pays qui s'étend au loin aride, fini les belles forêts de sapins, ici c'est la toundra.       Le vent est portant nous décidons de faire deux trois courses et de partir, la marchande du dépanneur nous offre un sac isotherme pour transporter nos vivres et boissons sympa ! Un petit cadeau de la vie pour faire passer la déception en arrivant au bateau. À marrée basse notre grosse défense blanche s'est déchirée sur un grand clou rouillé ... On nous avait prévenu pourtant mais nous n'avions pas pris le temps de chercher une grande planche pour mettre le long de la coque entre les pare battages et le quai. Mario aurait pu nous en donner une mais chez lui nous n'y avons pas pensé !!! Leçon ! 

Il ne manquait que ça à Michel pour que  jaillisse sa motivation... en deux temps trois mouvements il va voir les ouvriers qui construisent un ponton neuf pour petits bateaux. Aimablement ils lui taillent une planche aux dimensions, Michel sort son outillage, ponce entièrement le bois brut plein d'échardes et perce deux trous aux extrémités. Deux bouts et le tour est joué une belle planche s'interpose entre le quai et nos ballons. Content Mich en fait une deuxième ! En l'honneur de notre beau ballon blanc pour ses bons et loyaux services . Il a donné sa vie pour protéger notre Gazelle. Par contre il est trop tard pour partir. Notre prochaine escale est un ancien port de pêche à la morue désaffecté et nous ne pouvons pas arriver de nuit ...Demain est annoncé du vent d'est ...Bon on verra ! On finit  de ranger et on va profiter du concert de ce soir, des chants de marins                                                                              Mardi à 7h 30 nous larguons les amarres toujours contents de retrouver le large. Sans se le dire avec Michel on ressent la même chose. Il y a quelque chose de magique, d'alchimique qui se passe entre un bateau et la mer...ils se connaissent bien mieux que nous ne pouvons le faire, cette symbiose est naturelle pour Michel et profondément rassurante pour moi ...Il y a un Bon vent 15 noeuds, au près sur une mer plate nous avançons à 6 noeuds. Un grand bord au large pendant la lessive et le ménage...un bord à terre et une ravissante Baie s'ouvre à nous toute décorée de maisons de toutes les couleurs fraîchement repeintes. Ce port fut d'abord utilisé par les Terre Neuvas français, pêcheurs migrateurs au début du 17ème siècle. La Baie offrait un Bon mouillage protégé par Caines Island à tribord  en rentrant et Roche Blanche Point ( devenu RoseBlanche). Les ancêtres de Michel comptaient aussi des Terre Neuvas. Les premiers permanents migrants s'installèrent autour de 1810. Ces anciens villages de pêcheurs à la morue désertés dans les années 1980 sont restés villages abandonnés quelques dizaines d'années ... Lorsque nos amis étaient venus les maisons étaient vides. Aujourd'hui les descendants reviennent restaurent remettent en service, développent le tourisme, les villages reprennent vie l'été et c'est une grande joie de voir ces terres renaître  parées de couleurs vives : une pluie de roses sur le village. Rose Blanche en est un bel exemple avec son phare de pierre, le seul phare en pierre de tout le Canada Atlantique. Construit en 1871 avec des pierres de granit, du haut de ses 29 mètres il a veillé sur les côtés jusqu'en 1940. Cinq gardiens se sont succédés pendant ses 70 ans de service. Ensuite il est tombé en ruine. En 1988 l'association pour le développement de la côte Sud-ouest à débuté un long processus de restauration achevé en 1999. Et Rose Blanche lighthouse est noté dans le Registre de l'Heritage Structurel depuis Septembre 2002                                                                                    Doucement la Gazelle s'enfonce dans la Baie, laissant l'île Cains à tribord. Un peti quai de pêche semble disponible et le mareyeur qui aidait un chalutier à partir vient prendre nos amarres avec le sourire. Nous serons seuls à quai Pendant notre halte de deux heures. Michel va voir le mareyeur qui travaille dans son hangar pour acheter du poisson, l'homme aimable lui prépare et lui offre gracieusement des filets de morue absolument délicieux avec nos pommes de terre de l'île du Prince Edouard. Il voulait lui donner des langues mais ce met inconnu nous a d'abord repoussé. Nous goûterons la prochaine fois

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