VEGA

L’ archipel de Véga est composé de 6500 îles et îlots, groupés en quinze ensembles, 59 îles sont ou ont été habitées. Entre les maisons et prés des rivages s’insèrent des maisonnettes en bois construites pour protéger les eiders sauvages venus y pondre Les bois flottés et les épaves ont de tout temps été une ressource importante pour les bâtisseurs. L’eider sauvage et l’homme une interaction unique entre l’homme et la nature ! Des sources écrites mentionnent dès la fin du IXe siècle l’eider comme ressource économique pour les oeufs et le duvet sur la côte du Helgeland, cette magnifique région qui s’étend de Véga à Bodø. En février Mars les eiders reviennent vers leur zones de pont. Après avoir trouvé un endroit approprié la femelle pond ses oeufs en Mai-Juin. Le mâle quitte alors le nid où les oisillons restent quelques jours avant de se diriger vers la mer où ils nageront tout l’ete avec leur mère. A la fin de l’automne les deux sexes se retrouvent dans les régions d’hivernage. Les eiders ne construisent pas de nid eux mêmes et les oeufs et les petits sont la proie de prédateur comme l’aigle des mers,  goélands ou les visons. Les îliens ont donc pour tradition de construire des pondoirs où ils déposent une couronne d’algues séchées. La femelle garnit le nid de duvet qu’elle prélève sur sa poitrine pour cacher les oeufs et les garder au chaud. Lorsque les oiseaux ont quitté le nid les gardiens peuvent collecter le duvet et commencer le long travail de séchage et de nettoyage de plus en plus fin du duvet. Il faut 50 à 60 nids pour 1 kg de duvet propre. Le duvet d’Eider est le plus chaud car il est le seul à être pourvu de petite barbes qui assure sa cohésion ce qui le rend plus isolant que les duvets de canard ou d’oie. Un kilo pour une bonne couette …L’archipel de Véga abrite aussi la plus grande colonie mondiale de grands cormorans qui vient se reproduire sur les récifs extérieurs de la façade occidentale. Les bernaches nonnettes du Svalbard y font escale dans leur migration vers le Nord

Ainsi nous ont conté leurs iles ces deux jeunes norvégiens heureux d’y vivre et engagé dans leur sauvegarde, pour conclure ces exposés et cette visite ils nous offrent un café et des crêpes pliées à la confiture. Nous rencontrons un couple de Suisses de Zürich très sympathique.

Rita nous attend à la fin de la visite et nous ramène au bateau et pour les remercier nous leur proposons de venir diner, rendez vous pris pour 18h j’ai le temps de faire des galettes de blé noir et un gâteau au chocolat. Soirée trés conviviale, ils ont trois enfants deux filles qui vivent à Oslo et un garçon capitaine de ferry entre Kristiansund et Trondheim. Nous nous quittons en échangeant nos cartes pour garder contact par mail.

J’ia réalisé cette année que si j’aime autant naviguer c’est peut-être entre autre parce que gamine à 8/10 ans j’étais fascinée par un couple de Néo Zelandais qui tous les ans venaient de Nelle Zélande en voilier, une semaine de mer pour rejoindre Nouméa en Nelle Calédonie. Mes parents les recevaient toujours à cette occasion pour le plaisir de partager sur la voile et de parler anglais. J’étais impressionnée par ce couple qui représentait pour moi l’aventure, la liberté et l’ouverture sur le monde ainsi que par mes parents qui rencontraient ces gens hardis.